Seth poussa la porte de son appartement avec un soupir soulagé tout en se détachant enfin de son ami. Le chemin n'avait pas été franchement long, mais avec un James qui ne s'était pas gêné pour chanter du mieux qu'il pouvait, et de la façon la plus fausse possible tout en s'appuyant sans une once de pitié sur lui, le trajet avait parfois eu l'air de prendre des allures de chemin de croix... Souvent même. Surtout lorsqu'ils avaient croisés une patrouille... Manquerait plus qu'ils se fassent embarquer car visiblement trop agités, et la journée était gagnée.. Mais non, ils étaient passés au loin, et Seth s'en était retourné avec son fardeau... Qu'il était presque tenté de menotter pour éviter qu'il fasse encore des bêtises... Le menotter... Mais pourquoi il ne l'avait pas fait dès le début, hein?! Ça lui aurait évité bon nombre de soucis et d'inquiétudes... Bon, d'accord, il était plus simple d'expliquer à quelqu'un que son camarade était passablement aviné que pourquoi il lui avait passé des menottes et le tirait à sa suite, après l'avoir bâillonne, cela va de soi, mais en tout cas, cela auraient été ses nerfs qui l'en auraient remercié... Ou pas, car James aurait sans doute cherché, et trouvé, il lui faisait confiance pour cela, un moyen de se venger.
Enfin, inutile de ressasser le passé, et les fantaisies de son ami, car il sentait que ce n'était pas la dernière, et loin d'être la pire, et le jeune noble pénétra dans son appartement. C'était un endroit assez spacieux, même si on ne pouvait pas le dire décoré avec goût, pour la simple et bonne raison qu'il ne le décorait pas. Un canapé, une fenêtre avec des rideaux de soie claire juste pour dire qu'il y en avait, une table et des chaises en bois, et une bibliothèque qui couvrait tout un pan de mur, c'était à quoi ressemblait son salon. Toute la journée, il trempait dans les fastes et le luxe ostentatoire de la cour, à un point que parfois il en avait l'envie de vomir, alors quand il se réfugiait dans son "antre", il aimait à opérer un retour aux sources et à la simplicité. D'ailleurs, tout était tellement simple que rien n'était en désordre. Il n'y avait rien à déranger aussi. Un paradis d'ordre et de propreté, personne n'osait penser trouver cela chez un homme célibataire, hein? Et pourtant, il y avait une exception. Sa chambre.
Si vous entriez là dedans, vous comprendriez enfin la notion de bordel primitif. Car là bas, on ne voyait que peu le sol, entre les vêtements, les feuilles, les livres, les cordelettes, coussins, dessins et armes. C'était à se demander comment le brun avait fait pour ne pas s'ouvrir les pieds, vu qu'il marchait constamment pieds nus chez lui, alors que les dagues, les aiguilles et les stylets traînaient en toute liberté par terre. L'instinct du bordélique sans doute.
Seth ôta sa veste et la jeta négligemment sur le canapé avant de faire jouer son épaule fourbue.
-Fais comme chez toi. Tu veux quelque chose à boire ou à manger? Demanda t-il en se servant un verre d'eau.
Trempant ses lèvres dans le liquide, il se retourna pour fixer son ami d'enfance. Maintenant qu'ils n'étaient que deux (sans arrière pensée, je vous vois tous venir), allait-il cesser son petit jeu, ou bien continuer encore? James était totalement imprévisible, et surtout capable de tout, alors il se méfiait. Et en même temps, il lui faisait confiance, cherchez la logique là dedans. Le brun n'arrivait toujours pas à comprendre comment c'était possible. Dix ans, c'était long, et pourtant... il l'adorait toujours autant, et il lui faisait une confiance aveugle. Les gens changent en dix ans, et on dit bien "loin des yeux, loin du cœur", mais cette situation semblait ne pas s'appliquer à lui. Décidément, le relationnel humain était un vrai mystère. Seth secoua la tête en soupirant. A quoi bon penser à des choses auxquelles on n'y peut rien, hein? Toutefois, il continuait de penser que c'était quelque chose de totalement déraisonnable, autant à cause du caractère de son ami que de sa propre situation. Enfin, la vie ne serait pas amusante si elle ne comportait pas sa part de risques, n'est ce pas?
Chassant définitivement ces pensées parasites de son esprit, Seth releva la tête et sourit à son hôte, un sourire un peu commercial, il fallait l'avouer. Chassez le naturel...
Enfin, inutile de ressasser le passé, et les fantaisies de son ami, car il sentait que ce n'était pas la dernière, et loin d'être la pire, et le jeune noble pénétra dans son appartement. C'était un endroit assez spacieux, même si on ne pouvait pas le dire décoré avec goût, pour la simple et bonne raison qu'il ne le décorait pas. Un canapé, une fenêtre avec des rideaux de soie claire juste pour dire qu'il y en avait, une table et des chaises en bois, et une bibliothèque qui couvrait tout un pan de mur, c'était à quoi ressemblait son salon. Toute la journée, il trempait dans les fastes et le luxe ostentatoire de la cour, à un point que parfois il en avait l'envie de vomir, alors quand il se réfugiait dans son "antre", il aimait à opérer un retour aux sources et à la simplicité. D'ailleurs, tout était tellement simple que rien n'était en désordre. Il n'y avait rien à déranger aussi. Un paradis d'ordre et de propreté, personne n'osait penser trouver cela chez un homme célibataire, hein? Et pourtant, il y avait une exception. Sa chambre.
Si vous entriez là dedans, vous comprendriez enfin la notion de bordel primitif. Car là bas, on ne voyait que peu le sol, entre les vêtements, les feuilles, les livres, les cordelettes, coussins, dessins et armes. C'était à se demander comment le brun avait fait pour ne pas s'ouvrir les pieds, vu qu'il marchait constamment pieds nus chez lui, alors que les dagues, les aiguilles et les stylets traînaient en toute liberté par terre. L'instinct du bordélique sans doute.
Seth ôta sa veste et la jeta négligemment sur le canapé avant de faire jouer son épaule fourbue.
-Fais comme chez toi. Tu veux quelque chose à boire ou à manger? Demanda t-il en se servant un verre d'eau.
Trempant ses lèvres dans le liquide, il se retourna pour fixer son ami d'enfance. Maintenant qu'ils n'étaient que deux (sans arrière pensée, je vous vois tous venir), allait-il cesser son petit jeu, ou bien continuer encore? James était totalement imprévisible, et surtout capable de tout, alors il se méfiait. Et en même temps, il lui faisait confiance, cherchez la logique là dedans. Le brun n'arrivait toujours pas à comprendre comment c'était possible. Dix ans, c'était long, et pourtant... il l'adorait toujours autant, et il lui faisait une confiance aveugle. Les gens changent en dix ans, et on dit bien "loin des yeux, loin du cœur", mais cette situation semblait ne pas s'appliquer à lui. Décidément, le relationnel humain était un vrai mystère. Seth secoua la tête en soupirant. A quoi bon penser à des choses auxquelles on n'y peut rien, hein? Toutefois, il continuait de penser que c'était quelque chose de totalement déraisonnable, autant à cause du caractère de son ami que de sa propre situation. Enfin, la vie ne serait pas amusante si elle ne comportait pas sa part de risques, n'est ce pas?
Chassant définitivement ces pensées parasites de son esprit, Seth releva la tête et sourit à son hôte, un sourire un peu commercial, il fallait l'avouer. Chassez le naturel...