Order of the Celestial Knights
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descriptionChante rossignol, chante. ~ - Page 1 EmptyRe: Chante rossignol, chante. ~

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J’avais beau humidifier son visage, il ne réagissait absolument pas à mon action, en revanche il semblait se crisper et je crus apercevoir sa mâchoire se serrer. Je laissais alors l’eau pure couler de mes mains pour passer les bouts de mes doigts sur ses tempes. Je sentais ses veines, il était en train de rager intérieurement ? J’attrapais alors ses mains, essayant de lui parler et de le faire revenir à lui, mais rien n’y faisait il semblait être en proie à quelque chose de bien trop puissant. Un hennissement me fit regarder par-dessus mon épaule. Les ombres gagnaient du terrain, l’atmosphère devenant plus lourd et plus pesant qu’auparavant. L’envie de le gifler était bien trop tentante, mais je me retins, ceci ne servirait à rien, sauf peut être m’aider à passer mes nerfs sur lui. Voyant les ombres approcher et prendre peu à peu des silhouettes humaines, je du faire un choix, soit j’essayais encore de le réveiller, soit je repoussais ses choses jusqu’à ce qu’il se réveille de lui-même. Oui, mais voilà… Et s’il ne revenait jamais à lui ? Pourrais-je tenir longtemps ses bêtes loin de nous ?

Impossible de le savoir maintenant… Les montures en première ligne, moi juste derrière elles et devant l’étranger. L’eau ne pouvait rien contre des ombres, le vent encore moins et le feu …. Oui le feu était une bonne solution mais le problème c’était que j’étais à peine capable d’allumer une bougie. Pitoyable certes… Mais j’étais encore bien jeune ! Tout savoir en un claquement de doigt était apparemment impossible donc il fallait que je m’y fasse. Il m’avait déjà fallu plus de vingt-cinq longues années pour maîtriser l’eau, quand au vent, je n’étais pas une flèche mais j’arrivais encore à faire quelque chose avec. Me demander de faire de la glace ou une explosion était aussi facile que de me demander d’aller chercher la lune en quarante-huit secondes. Alors imaginez un cercle protecteur avec le feu comme élément… déjà que je savais à peine le faire avec le vent… Contacter les forces de la nature était une très bonne idée ! Mais j’étais encore bien trop peut expérimenter pour le faire là aussi. En plus de ça, pour invoquer une créature magique il me fallait une source de l’élément et ici, mise à part de l’ombre il n’y avait rien.

Cela faisait déjà un petit moment que j’attendais avec les montures, repoussant comme je le pouvais les créatures des ténèbres qui s’avançaient vers nous tels des zombies. Ces quelques minutes me paraissaient tellement longues ! Mes bras commencèrent à me faire souffrir, jeter des bombe d’eau ce n’était pas de tout repos, surtout que cela ne faisait pas grand-chose. Je me tournais alors vers le cavalier, il faisait une grimace plus qu’effrayante alors qu’il était encore inconscient. Y arrivait-il avec ses démons ? Apparemment non puisqu’il n’avait pas bougé d’un pouce. Tant pis ! Je devais tenter ! Et s’il osait par la suite me faire le moindre reproche, je le mordrais ! Oh ! Oui ! A pleine dents même ! De mon index je fis un cercle autour du visage des montures, du jeune homme ainsi que le mien. Celui-ci délimité la future bulle d’air que j’allais faire apparaitre. Puisque monsieur ne se réveillait pas, j’allais entrer dans ses rêves au risque d’être vulnérable par la suite. Après avoir fait le vide dans ma tête, je frappais dans mes mains pour soulever du plus profond du sol, toute l’humidité nécessaire pour faire une immense bulle d’eau protectrice qui nous avala. Ainsi les ombres ne pouvaient traverser le champ de protection, mais en revanche les bulles d’air qui nous permettaient de respirer, ne seraient présente que pendant un cours temps, au grand maximum une heure si j’avais bien fait mon calcul.

Effectivement, faire un champ de protection me demandait déjà une grande concentration, garder les bulles d’air me demandait un peu plus d’effort et d’énergie, plus le fait où je devrais dans quelques instants m’endormir moi-même pour pouvoir entrer dans les songes de mon maudit compagnon de voyage. Tout ce qu’il fallait maintenant, c’était que j’arrive à le faire revenir à lui avant que les soixante minutes soient écoulées et qu’il est bien sûr la bonté de me sortir de l’eau. Sinon sans ça… sans était finit de nous et je ne donnais pas chère de nos futures carcasses qui se retrouveraient entre les griffes de ses créatures démoniaques. Le plan était fait, le bouclier liquide installé, les bulles d’air faites, il me fallait maintenant plonger dans le plus long repos pour comprendre ce qui pouvait bien se passer dans la tête de ce jeune homme. Je m’allongeais sur le bois de l’échafaud et fermais les yeux. Il me fallait dormir et vite, le temps était compté. Pour cela je fis de nouveau un vide absolu dans mon esprit, puis j’y implanter un décor agréable et je me laissais tomber dans les bras de Morphée pour rejoindre l’esprit de ce jeune cavalier. Lentement je me sentis tomber, puis j’atterrie dans un espace sombre. J’étais dans son cauchemar, aucun bruit, aucune bête jusqu’à ce que j’entende et que je vois les images que j’avais déjà aperçu auparavant sur les murs. Qu’est ce que cela signifiaient ? Une chose me frappa alors, un détaille très important, un enfant qui n’avait absolument rien à faire dans de telles scènes sordides. Je voulu l’attraper, mais quand ma main toucha son poignée, la scène et ses personnages s’évapora.

Peu à peu j’avançais dans ce labyrinthe tordu et complètement insensé. Découvrant avec horreur divers moments, plus sombres les uns que les autres. Et toujours ce même enfant, là, qui me fixait de ses grands yeux, l’air froid, distant, absent. Ce petit avait tout de terrifiant ! Il semblait mort ! Plus j’avançais, plus j’avais l’impression qu’il grandissait et le moment tant attendu finit par arriver. Je reconnu alors le jeune homme vu au beau milieu de l’après midi. Je reconnu aussi son agresseur et j’en fus des plus bouleversé. Le monstre et l’innocent enfant était la même personne, seulement ici il était dédoublé. Voilà donc pourquoi l’ombre semblait si présente, elle n’était qu’autre que le simple reflet négatif de nous même. La mienne était cette peur grandissante d’être seule, d’être prise pour quelqu’un de mauvais et d’infecte. D’être dévorée par ses ombres, ses visages sans nom. Si j’avais fait le chemin seule, sans aucun doute ils m’auraient eu. Lentement je m’avançais vers la copie, me postant derrière elle, je lui enfonçais lentement mais surement mes longs ongles dans les yeux. Celle-ci, pour me faire lâcher, poussa un crie d’enfant. En effet, trop sensible à cet être innocent, j’aurais pu lâcher prise, mais pour libérer d’un court instant au moins la victime, je me devais de tenir et de poursuivre. A chaque crie, j’avais l’impression que mon cœur se déchirait et plus il se déchirait, plus j’enfoncer mes ongles dans ses orbites. Quand il comprit que je ne lâcherais pas, il rusa en prenant la forme de cet enfant. Je me mordais alors les lèvres, sentant les larmes me monter aux yeux. Je devais continuer, même si son apparence était en train de me détruire mon âme.

Folle de rage, surement, par ses multiples tentatives pour me faire lâcher, la copie se remuscla et me projeta violement. Celle-ci n’avait plus la forme d’un enfant, ni même la forme d’un humain. C’était une bête qui se tenait debout sur ses deux pattes arrières et qui dévoilait enfin ses crocs luisent. Le Démon était donc là, sous sa véritable forme, les yeux crevés. Pourquoi j’avais choisi ses yeux ? Tout d’abord car ils étaient les fenêtres de l’âme et cette bête se nourrissait de l’âme et du malheur de ses victimes pour être plus forte et pour copier leur apparence. Ainsi maintenant je pouvais savoir qui était la bonne personne. De plus, maintenant qu’il ne pouvait plus rien voir, nous avions un avantage sur lui. Le seul problème maintenant était que c’était au tour du jeune homme de combattre cette chose. J’étais bien trop faible pour me servir de ma magie et c’était son démon après tout pas le mien. A demi couchée sur le sol du rêve je fixais alors la précédente victime de la bête. Sans un mot, simplement avec un regard, il fallait qu’il comprenne maintenant la situation, car je ne savais pas combien de temps encore j’allais pouvoir tenir avant de m’endormir pour de bon.

descriptionChante rossignol, chante. ~ - Page 1 EmptyRe: Chante rossignol, chante. ~

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Le brun s’enfonçait dans une sombre mer d’oubli, de mort, de noir. Une sombre mer d’autant plus étouffante qu’elle résidait en lui. Le pire ennemi que l’on puisse jamais avoir, c’est soit même. Cette phrase était d’autant plus vraie là qu’il s’enfonçait lentement dans la noirceur de son cœur. La panique de sa compagne d’infortune malgré lui, son attaque par des ombres, la bulle de protection, tout cela il ne les captait pas, il ne les ressentait même pas. Comme endormi, mais dans un état de sommeil bien plus profond, sans doute parce que celui-ci était un sommeil forcé. Seth était coupé du monde, enfermé dans le sien sans rien entendre d’autre ou sentir que les cris qu’il avait poussé enfant, et la douleur des souvenirs qui résident dans son esprit.

Petit à petit, à chaque coup, à chaque cri, il se repliait sur lui-même, perdait de sa substance et de son envie de lutter. A quoi bon lutter contre soi même ? Il revoyait ces longues années à suivre Silk, ces longues années d’errances sans la moindre foutue volonté de s’en sortir, de ne plus être une loque aux yeux vides, de ne pas avoir de but, d’envie, d’avenir, de désirs. Rien. Rien d’autre que le vide. Ces meurtres qu’il avait commis, ces blessures qu’il avait reçues. Petit à petit, ses yeux devenaient semblables à celui de cet enfant qui le fixait tandis qu’il s’engluait dans ses souvenirs. Vides, mornes, ternes, morts. Sans aucune volonté, sans aucune envie, sans aucun espoir. Il était redevenu spectateur de lui-même, spectateur des évènements sans même désirer prendre part à l’action.

Et puis subitement, l’enfant eut les yeux crevés, poussa un cri, et Seth, ou plutôt le Cael qu’il était redevenu, avait levé les yeux pour contempler l’autre brune qu’il ne reconnaissait même pas. L’enfant était toujours là, et comme un ordre silencieux, Seth restait à le contempler sans même réagir, ou seulement penser à réagir. A quoi bon, après tout. Ce qu’il construirait se ferait détruire ensuite sans même que qui que ce soit ne pense qu’à jeter sur lui ne serait qu’un regard compatissant, même compréhensif. C’était un monde qui s’écroulait sur lui-même, et c’était un monde où personne ne pensait seulement à ne serais-ce que lever les yeux de son propre nombril. Un monde pareil ne méritait pas d’exister, parce que c’était un monde qui ne permettait à personne d’exister réellement.

Seulement, quand l’enfant devint monstre, la résignation de la Lame Noire reflua doucement. Ce n’était plus lui, ce n’était plus l’enfant. Diminué par la perte de sa vue, les ombres avaient reflués, le flux des souvenirs s’était interrompu. Et sa volonté commençait à doucement revenir. Doucement, lentement mais sûrement. Ce monstre n’avait rien à faire là, lui-même n’avait rien à y faire. Cael était mort en même temps que son enfance. Maintenant, c’était Seth. Jusqu’à ce qu’il meure à nouveau, que son identité change à nouveau, qu’on lui dise de devenir quelqu’un d’autre.

De l’enfant replié, caché dans son ombre, il redevint l’adulte qui se tenait sans bouger dans la bulle d’eau, les coups en moins, et fixa froidement le monstre, puis l’autre cruche qui l’avait foutu dans la me*** sans que lui demande quoi que ce soit. Et puis un feu sortit de nulle part incendia la bête qui se cabra et hurla de douleur. De la bête, la silhouette passa à celle de sa mère qui tendait la main dans sa direction, le visage tordu de douleur, de peine, de peur et de souffrance.

-Cael ! Au…
-Ma mère est morte.

Sans voix avait été aussi froide que ce que les flammes semblaient être fortes. Pures, brûlantes, elles étaient d’un blanc aveuglant. La femme devint son père, les domestiques morts avec ses parents. Mais il ne changeait pas d’expression, les regardait brûler. Il grimaça en voyant James, ferma brièvement les yeux. Son ami qu’il avait retrouvé alors qu’il le croyait mort depuis si longtemps… Mais James était en sécurité au royaume de Gaïa. L’intensité du feu augmenta, et puis les flammes refluèrent. Il garda les yeux fermés, et le rêve s’interrompit brusquement.

Seth ouvrit les yeux en sursautant. Il était dans de l’eau. Il allait se noyer ! Ses poumons aspirèrent par réflexe, et panique, l’air qu’il aspira bel et bien à sa grande surprise. Comment se faisait-il que… Il observa. Ils étaient dans une immense bulle d’eau… L’eau n’était pas son élément de prédilection. Disons qu’il était bien trop lié à l’air, et que du coup, lorsqu’il tentait de se servir de l’eau, tout explosait deux fois sur dix dans tous les sens, envoyant des pics de glace à tout va, chose éminemment dangereuse.
L’air lui semblait épais, lourd, et il comprit qu’il n’avait pas été renouvelé. Ca devait faire un bon moment qu’ils étaient là dedans. Il ne savait franchement pas où il était, ni ce qu’il s’était passé, comment il était passé d’un sentier de montagne à une place et un échafaud, ni pourquoi il avait étranglé la brune sans qu’elle ne semble dérangée par ce détail.
L’air lui donnant mal aux poumons, il se concentra, et la bulle éclata. Il resta en apnée quelques secondes avant qu’une nouvelle bulle d’air tirée de l’extérieur ne vienne remplacer celle qu’il avait détruite. Il ne faut pas le prendre, mais il n’aime pas devoir sa vie à la magie de quelqu’un d’autre. Pensant qu’elle devait être fatiguée, une telle masse d’eau étant épuisant à déplacer, il remplaça les bulles des autres également, puis il attendit de voir ce qu’il se passait. Après tout, elle était plus au parfum que lui, la mignonette. Sans oublier que pour sa part, il n’en avait rien à faire de cette histoire de sorcière… N’ayant pas toutes les cartes en main, il ne ferait rien tant qu’il ne serait pas au parfum.

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J’avais froid. Mon corps entier semblait ne plus répondre, je n’avais plus la force de bouger, plus même l’envie devant ce flot de peine et de souffrance qui m’arrachait et me retourner l’estomac. J’étais simple spectatrice, témoin d’une pièce qui n’aurait jamais du ce produire. Action qui n’aurait jamais d’eu se passer. La bête prenait feu mais l’atmosphère était si froide… Je ne sentais absolument la chaleur des flammes, le jeune homme avait donc reprit les choses en même. Il semblait si vide, si noir qu’il me glaçait le sang. Je tirais de cette expérience plus de honte qu’autre chose, car je violais sa vie privée et l’avait en plus mit en danger. A tant vouloir faire le bien. A tant vouloir faire les choses biens… Tous allaient de travers et mettait en danger mon entourage. Plantée en plein cœur, tel un dragon, je me sentais faible, physiquement comme moralement. J’avais quitté mon chez moi sur un coup de tête, un message comme élément déclencheur. A bien y réfléchir je trouvais le message un peu léger venant d’un empereur. Si le cas était vraiment grave pour qu’il me demande à ses côtés, n’aurait il pas fait venir une escorte ? Ne serait il pas venu me le demander de lui-même ?

Inquiète pour ce fameux message, sans cachet royal qui plus est, je me demandais si tout ceci n’était pas pur invention pour me faire sortir de ma terre. Le rêve que j’avais fait alors, avant de quitter mon domicile me revient avec le même impacte que la foudre qui vous transperce et vous parcours de la tête aux pieds. Si cela était le cas, jamais je ne me pardonnerais d’avoir foncé tête baissé, poussé par mon envie d’aventure. Alors que le cauchemar d’un jeune homme se terminait enfin, le mien ne faisait que commencer. Entrer dans un rêve me demandant beaucoup d’effort, j’étais maintenant en saturation et je ne pu contenir très longtemps ces bulles d’air ainsi que la barrière liquide qui tenait ces démons loin de nous. Ma respiration se ralentis, je manquais d’air. A moitié consciente, j’espérais qu’il change au moins nos bulles d’oxygène. Et grâce au ciel, c’est ce qu’il fit. Cependant moi je ne pouvais plus, je relâchais alors tout ce stress et cette concentration, brisant ainsi notre bulle liquide, faisant alors disparaitre les bulles d’air. Il devrait combattre seul ou fuir au plus vite, en prenant le risque de se faire rattraper ou se perdre dans ce village irréel. J’entendis le hennissement de Chou, celui-ci me paraissait si lointain, à moins que ce soit moi qui fus bien trop fatiguée pour réaliser qu’il était tout près.

Quant à moi, ma route était toute tracée, je ne pourrais me réveiller qu’une fois que mes vingt-quatre heures de repos forcés seraient terminée. Vingt-quatre heures, s’était long… Je me demandais s’il allait me laisser là, en proie à ces démons, si aurait la délicatesse de me mettre sur ma monture et de donner une bonne tape à Chou, ou s’il allait me garder avec lui le temps que je rouvre les yeux. Je ne comptais pas le questionner sur sa vie, elle m’avait l’air assez perturbée et assez troublante comme ça. De plus je n’aurais jamais du voir celle-ci sans son accord. Songeuse, je me laissais tirer vers le fond de mes rêves. Les bruits autour de moi me semblait loin, si loin que je les entendais à peine. Petit à petit tout fut d’un noir profond, allais je rêver ? Une nouvelle prémonition pendant ce repos ? Ou allais-je tout simplement rêver d’un monde de paix ? Je me laissais conduire, sans résistances, sereine, je ne pouvais rien faire d’autre de toute évidence. Peu à peu, je sentis sur mon visage une sensation de chaleur. Qu’est ce que cela pouvait il bien être ? Ma gorge me faisait mal, serait ce à cause de tout à l’heure quand le jeune homme m’avait inconsciemment serré ? D’ailleurs, je ne lui en voulais absolument pas pour ce geste. Il n’était pas éveillé et s’il l’avait été, je ne pense pas qu’il m’aurait étranglé, sinon il l’aurait fait depuis longtemps…

Alors que j’étais aux portes du rêve, prête à prendre le premier train pour le repos, je me demandais s’il arrivait à se débrouiller. Comment les combattait-il ? Qui était-il d’ailleurs ? Je ne savais pas son nom depuis tout ce temps. Savait-il comment s’en débarrasser ? Ce n’était pas bien dur, étant des démons de l’ombre, n’étant pas matérialisé vraiment, je pense qu’il était évident qu’ils leurs faillaient une source de lumière pour les faire disparaitre. Quand au village, ce labyrinthe d’ombre, pour le faire disparaitre, il fallait surement arriver à trouver le maître, son créateur, cette sorcière entre autre. J’aurais aimé soupirer à ce moment là, mais je n’avais même pas la force d’ouvrir ma bouche pour souffler. Alors, telle une âme errante, prête à descendre le grand Styx pour rejoindre mon propre enfer.

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Seth avait soupiré d’un air fatigué, et franchement agacé en sentant la bulle se…liquéfier autour d’eux. Si le sort ne tenait pas, c’était soit qu’elle était épuisée, soit qu’elle était déjà dans les pommes. Dans un cas comme dans l’autre, cela signifiait qu’elle était devenue totalement inutile, et le voilà maintenant avec un poney, un cheval, une sorcière dans les vapes au beau milieu d’un village fantomatique probablement inexistant entouré par des fantômes/ombres/spectres/illusions menaçantes sans rien pouvoir faire. Enfin, des choses à faire, il y en avait. Mais il y en avait peu, à cause des deux fardeaux qu’on lui avait laissés.

De plus, malgré sa grande tentation de la laisser en plan, elle l’avait quand même sortit de sa mer**. Certes, c’était à cause d’elle qu’il s’y retrouvait, parce que lui, à la base, il n’avait pas l’intention du tout, mais alors du tout, d’y aller. Donc ce n’était qu’un juste retour des choses, elle n’avait qu’à se mêler de ce qui la regardait. Ils étaient dans une société véreuse, c’était donc normal qu’il y ait des dominés et des dominants. Lui, tout ce qui l’intéressait, c’était d’avoir la paix. Il ne dominait personne, n’était dominé par personne, et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais non. Même pas. Il fallait qu’il y ait des idiots et des idéalistes de partout. Malheureusement. Un nouveau soupir clairement audible franchit ses lèvres tandis qu’il se redressait en laissant la donzelle reposer dans la flaque qu’elle avait crée. On fait comment maintenant, hein ?

Bon. Dans l’hypothèse où ce sont des ombres, le meilleur moyen pour s’en débarrasser, c’est de la lumière. Mais la lumière, il l’invente où ? Lui et le feu, ca n’a jamais été ca. On a tenté pendant des années de lui apprendre à le gérer, mais rien n’y faisait. Seth était fait pour manier l’air, pas le feu.

Il lâcha un juron de mauvaise humeur et de mauvaise foi pure, et finit par lever les bras vers le ciel. Il était chargé de gros et lourds nuages, des restes de l’averse qu’elle avait déclenchée. Il ferma les yeux, oublieux des ombres qui les entouraient. Il avait besoin de se concentrer, alors ce qui l’entourait pouvait aller se faire voir chez les grecs, ou ce qui en tient lieu. Plus haut, bien plus haut, les nuages commencèrent à s’agiter, frotter les uns contre les autres du fait des forces qu’il mettait en mouvement. Et puis soudainement, un énorme éclair jaillit et frappa le sol, y laissant un cratère fumant. Sous la lumière vive, les ombres s’étaient rétractés, ratatinées sur elles même comme des vieux fruits, puis avaient disparu, laissant la lame noire pour le moins fatigué. Jouer avec les courants aériens à une telle distance, ca n’a rien de simple.
Il regarda autour de lui. Voilà qu’ils se trouvaient dans une forêt. La forêt dans laquelle ils étaient autrefois, avant que tout ce bordel ne les fasse bouger plus loin. Retour à la case départ. Ce n’est pas ce qui le dérange le plus d’ailleurs.

Il regarda la brune, toujours par terre, et les deux chevaux qui n’avaient pas bronché durant tout ce temps. Il soupçonnait les équidés de ne pas avoir été touchés par l’attaque dont ils avaient été victimes. Veinards. A moins qu’ils soient croisés avec des reptiles et qu’ils aient le sang froid.

Il se baissa, ramassa la jeune femme et la porta pour la mettre en selle. Il monta derrière elle, la maintenant contre elle de son bras autour de sa hanche, et guida sa monture avec ses genoux, le poney les suivant bien sagement. Un cheval pas trop idiot, doux miracle. Un herbivore, c’est craintif et ca pense avec son ventre. Rien de plus.

Il finit par trouver une clairière. Un petit ruisseau coulait dans un coin, et le reste était dégagé et suffisamment éloigné pour qu’il estime le campement acceptable. Avec un ennemi invisible qui aimait jouer avec les ombres, il préférait amplement rester à terrain découvert. Il prit dans les paquetages de la donzelle son couchage et l’y installa, avant de monter sa tente et la mettre dedans. Ceci étant fait, il prit de quoi faire du feu, alluma le feu en question, puis il mit des pièges dans les buissons au cas où ils auraient quelque chose à se mettre sous la dent, et il attendit.

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[Voix Off] Le voyage de la jeune enchanteresse venait tout juste de commencer qu’elle était déjà à bout de force. Et oui, on ne se lance pas dans une aventure aussi simplement. Le monde n’était pas fait que d’air pur et d’eau fraiche. A son réveille, en plus d’avoir perdu vingt quatre heures de sa vie, la belle endormie gagnera de magnifiques courbatures. Pour le moment endormit, elle belle rêve d’un rêve qu’elle aura totalement oublié quand elle ouvrira les yeux. Cauchemar ou doux songe ? Nul ne le saura jamais. Alors pendant que son temps s’écoule doucement dans le sablier du temps, le jeune homme s’occupe. Ce qu’il ignore pour c’est qu’on les observe. Une petite ondine les guette sur son rocher. Elle connait parfaitement bien l’identité de la jeune fille, être une enfant d’une Ondine et d’un noble chevalier ne fait pas passer inaperçu surtout dans son pays d’origine. Par contre, le jeune homme l’intriguait. Ces Ondines alors … Toujours en quête d’un jeune homme à attirer dans leurs filets pour le garder précieusement dans leur palais aquatique. Ces cousines des sirènes ne sont pas aussi jolies qu’elles, n’ont pas un chant plus que magnifique mais elles savent y faire pour faire venir les hommes. Cette petite Ondine, en mode miniature sur son rocher, n’était cependant pas ici pour séduire le jeune cavalier. Elle attendit qu’il s’approche du filet d’eau pour l’interpeller et lui poser en même temps quelques questions.

- Psst ! Toi, oui toi… Que fais-tu par ici ? Tu n’es pas du coin. Que lui veux-tu à la fille de ma sœur ?

Seth avait eu la bonne idée de s’arrêter dans cette clairière… Elle était jadis l’emplacement même où le père de Tsawa avait cessé un pacte avec une Ondine. C’était aussi ici même qu’on l’avait vu pour la dernière fois. La petite Ondine sauta sur la rive et s’approcha des bottes du géant que Seth était face à elle. Les points sur ses hanches, elle pencha la tête et continua à lui adresser la parole.


- Si tu sers cette sorcière, tu n’es pas le bienvenu ici ! Elle a déjà eu le père, nous ne lui laisserons pas la fille ! Tu peux partir rejoindre ta maudite maîtresse ! Et puissiez vous brûler sous les flammes du plus puissant des dragons !

Les Ondines… Toujours à exagérer et surenchérir les faits. Celle-ci ne manquait cependant pas de courage pour se montrer sous sa petite taille et agresser envie le voyageur qui n’avait rien demandé. Alors que la petite Ondine attendait impatiemment des réponses à ses questions un piège se déclencha et coinça un petit lapin imprudent. Tout comme Tsawa, il était parti à l’aventure un peu trop vite et n’avait agit que pour ses plus basses pulsions se jetant directement dans la gueule du loup. Il allait finir griller c’était chose sûr maintenant. Si Tsawa ne voulait pas finir de la même manière, elle devrait apprendre maintenant, sur le chemin qu’elle avait commencé, à être plus prudente et plus sage. . L’ondine fit quelques pas sur le côté regardant le piège. Un profond dégout semblait la prendre. Elle regarda l’homme puis le piège avant de reporter son regard dégouté sur l’homme. Elle n’avait pas besoin de parler pour lui faire comprendre qu’elle le trouvait horrible et cruel. Pauvre bête. Elle n’avait pas méritait un tel châtiment et pourtant, il fallait bien vivre et se nourrir. Celui qui ne faisait pas attention passait à la casserole, c’était simple et clair, une véritable chaîne alimentaire. S’il comptait le laver et le dépecer, il le ferait surement dans le petit ruisseau qui s’écoulait. Autrement dit, d’où venait la petite Ondine. Plissant ses yeux, elle fixa l’homme un long moment. Méfiante elle prit alors une taille humaine, se grandissant pour barrer l’accès à sa source d’eau.

- N’y pense même pas canaille. Cette eau est pure et renferme un trésor d’une grande valeur. Je ne te laisserais pas le profaner avec du sang de rongeur.


Sa silhouette était une enveloppe liquide qui gouttelait le long de ses bras, mains et doigts.


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